L’énigme millénaire de savoir si l’oeuf ou la poule est apparu en premier est désormais résolue grâce aux Merveilloeufs. Philippine Soulères et Sheryline Thavisouk, deux ingénieures en biologie industrielle, ont réussi à mettre au point une formule pour produire des oeufs sans l’aide d’une poule ou d’un coq.

Les ingénieures en biologie industrielle, Philippine Soulères et Sheryline Thavisouk, ont relevé un défi ambitieux dès la fin de leurs études : créer un substitut d’œuf de poule. Leur projet a abouti aux Merveilloeufs, des œufs végétaux qui peuvent être produits sans l’aide d’une poule ni d’un coq.

Les Merveilloeufs sont visuellement similaires aux œufs de poule crus, avec un blanc liquide et un jaune sphérique, mais sont composés de différents ingrédients végétaux et minéraux, la formule exacte étant tenue secrète. Les tests effectués sur le premier prototype ont montré que ces œufs végétaux contiennent plus de fibres, moins de glucides et de lipides que les œufs de poule tout en étant plus protéinés.

Les Merveilloeufs peuvent être utilisés dans toutes sortes de recettes, de quiches et de tartes aux gâteaux, et sont destinés à faciliter la vie de nombreux enfants et adultes allergiques ou intolérants aux œufs, en plus de cibler les consommateurs végétaliens.

Les Merveilloeufs sont une innovation qui pourrait avoir un impact significatif sur l’industrie alimentaire. Ils offrent une alternative plus saine et respectueuse des animaux aux œufs de poule, tout en permettant aux personnes allergiques ou intolérantes de profiter de recettes traditionnelles. Avec cette innovation, la question de savoir si l’œuf ou la poule est apparu en premier est devenue obsolète, car les Merveilloeufs ont réussi à créer une alternative végétale innovante et prometteuse.

Un marché vaste et prometteur

Les deux associées ont fait une découverte troublante au cours de leurs études : en France, 9,5% des enfants sont allergiques aux oeufs, ce qui crée de l’anxiété et de la frustration chez eux et leurs familles en raison de la présence généralisée des oeufs dans la cuisine. Pour ces milliers d’enfants privés de gâteaux et de certains plats, leur alternative pourrait être salvatrice. Cependant, Philippine Soulères et Sheryline Thavisouk visent une communauté beaucoup plus large. Après avoir interrogé des ami.e.s végétalien.nes, elles ont découvert que l’aliment qui leur manquait le plus était l’oeuf.

En France, selon une enquête Xerfi relayée par Les Echos, il y a environ 1,7 million de végétalien.nes. Bien que ce chiffre puisse sembler faible à première vue, le marché des produits végétaliens connaît une croissance exponentielle. Il devrait bondir de 57% d’ici 2021, passant d’un marché de 380 millions d’euros à 600 millions d’euros par an. Les vegans sont les premiers consommateurs de ce genre de substituts, mais il ne faut pas oublier le nombre croissant de végétariens ou de flexitariens, particulièrement sensibles à la souffrance animale.

En recherche de fonds pour finaliser le prototype

Les deux associées prévoient de commercialiser leur produit en B2B auprès des restaurateurs, avant de le rendre accessible au grand public dès le début de l’année prochaine. Actuellement, elles mènent une campagne de financement participatif sur KissKissBankBank pour passer du prototype au produit final. Les fonds collectés financeront la réalisation d’un emballage éco-responsable, des tests de conservation, une analyse nutritionnelle et les certifications nécessaires à la vente. En moins de 48 heures, elles ont atteint le montant minimum escompté et espèrent maintenant collecter 20 000 euros pour lancer une première production artisanale. La campagne de financement est ouverte jusqu’au 6 juin.

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