Malgré le fait que plus de 60% des Français sont d’accord pour réduire leur consommation de viande, y compris près de 70% des jeunes adultes âgés de 25 à 34 ans, seulement 2,2% de la population est végétarienne. Nous examinons les obstacles à une transition plus rapide et les raisons d’être optimiste quant à l’inversion de la tendance à l’avenir.

Il y a de nombreuses bonnes raisons de manger moins de viande. Tout d’abord, l’élevage des animaux pour la consommation de viande est l’une des plus grandes sources d’émissions de gaz à effet de serre et de déforestation dans le monde, en plus de consommer énormément d’eau et d’utiliser beaucoup de terres arables. De plus, l’élevage intensif et les pratiques d’abattage peuvent être considérées comme cruels.

Il existe également des raisons de santé pour réduire sa consommation de viande. En diversifiant son alimentation avec davantage de végétaux, on peut bénéficier de plus de vitamines, fibres et autres nutriments nécessaires pour être en bonne santé.

Ces avantages pour la santé et l’environnement ne sont pas ignorés par les ménages français. En fait, une récente enquête menée pour l’association L214 a montré que plus de 60% des Français sont favorables à la réduction de leur consommation de viande. Ce sujet est particulièrement important pour les jeunes, avec près de 70% des 25-34 ans se sentant concernés.

Cependant, malgré ces statistiques, très peu de gens sont actuellement végétariens en France, soit seulement 2% de la population.

Des réticences persistent-elles ?

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les gens peuvent être réticents à réduire leur consommation de viande. Tout d’abord, changer ses habitudes alimentaires peut être difficile, surtout si elles sont ancrées depuis l’enfance. La culture et l’éducation jouent également un rôle important dans cette question, car de nombreuses personnes considèrent encore la viande comme étant nécessaire pour une alimentation équilibrée et que le remplacement des protéines animales par des protéines végétales est difficile.

Il y a aussi des considérations liées au goût et au plaisir. Par exemple, 63% des Français pensent que les repas sont plus conviviaux lorsqu’ils contiennent de la viande. La cuisine et les connaissances sur les aliments peuvent également jouer un rôle, car remplacer la viande par des végétaux nécessite un certain intérêt et un engagement envers son alimentation.

Cependant, réduire sa consommation de viande ne signifie pas nécessairement devenir végétalien ou végétarien. L’idée de réduire sa consommation sans être radical séduit davantage les Français. Cela peut donc aider à combler l’écart entre les personnes souhaitant réduire leur consommation de viande et celles qui sont réellement végétariennes.

Le mode de vie végétalien ou végétarien ne se résume pas uniquement à une alimentation, mais implique également des motivations éthiques. En étant conscients des pratiques d’abattage et d’élevage des animaux ainsi que de leur impact sur l’environnement, les végétaliens et les végétariens prennent en compte les conséquences de leurs choix alimentaires. Les conséquences environnementales de la consommation de viande sont souvent négligées, mais elles sont en réalité considérables, notamment en matière de changement climatique.

Novak Djokovic

La conscience s’éveille de plus en plus.

Il est constaté que la consommation de viande en France a diminué au fil des ans, passant d’environ 90 kilogrammes par personne par an au début des années 2000 à 85 kilogrammes en 2021. Cette baisse peut être liée au fait que même s’il y a peu de végétariens déclarés en France, près de 24% de la population se considèrent comme flexitariens, c’est-à-dire qu’ils consomment moins de viande.

De plus, de nombreux signes indiquent que ces tendances pourraient évoluer à l’avenir. La conscience de cet enjeu est de plus en plus répandue parmi les gens, avec l’appui de célébrités et de médias qui peuvent déconstruire des idées préconçues. Par exemple, il est souvent dit qu’un régime carné est plus sain en termes de nutrition, mais il suffit de prendre l’exemple du joueur de tennis Novak Djokovic qui, en adoptant un régime végétalien depuis plus de 4 ans, a démontré qu’on peut être en excellente forme physique et mentale sans consommer de viande.

Un indicateur puissant de ces modifications de comportement alimentaire est la croissance de l’accessibilité et du développement des options végétales, qui peuvent encourager les gens à manger moins de viande. Cela peut être observé dans les restaurants où les options végétariennes se multiplient, ainsi que par l’augmentation du nombre de chefs étoilés végétariens et de restaurants végétariens. Ce phénomène est similaire à l’émergence de marques qui visent à rendre les aliments végétaux plus accessibles dans les grandes chaînes de magasins, comme le font les startups Funky Veggie ou Hari&Co.

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