Selon une enquête de Harris Interactive en 2017, 5% des Français sont végétariens, 4% sont végétaliens et 6% sont flexitariens (combinent aliments d’origine végétale et carnée). La grande distribution s’intéresse de plus en plus au marché croissant des produits végétariens, mais il est important de considérer les avantages réels du végétarisme.
Végétalien, végétarien, vegan, veggie ?
Le végétarisme est un régime alimentaire qui exclut la consommation de viande et de poisson mais qui permet généralement la consommation d’aliments d’origine animale comme les œufs, le lait et les produits laitiers. Le végétalisme, quant à lui, exclut tous les aliments d’origine animale, comme les œufs, le lait et les produits laitiers. Le véganisme, qui est un terme d’origine anglo-saxonne, va encore plus loin en excluant tous les produits qui proviennent des animaux, de leur exploitation ou sont testés sur eux.
Le véganisme est une philosophie qui va au-delà du végétalisme en excluant non seulement la consommation d’aliments d’origine animale, mais aussi tous les produits qui proviennent des animaux ou ont été testés sur eux, tels que les vêtements en cuir, fourrure, laine et soie, les cosmétiques et les médicaments contenant des substances animales. Il rejette également l’utilisation des animaux pour les loisirs et le travail. Ce mot est né en 1944.
Il existe de nombreuses nuances entre les différents types de régimes alimentaires tels que le végétalisme, le végétarisme et le veganisme, qui peuvent souvent être confondus. Le végétalisme ne concerne que l’alimentation, tandis que le veganisme est une approche plus large qui inclut également l’évitement de tous les produits qui proviennent des animaux ou ont été testés sur eux. Le végétarisme peut également inclure des nuances, comme l’ovo-lacto-végétarisme, qui permet la consommation d’œufs et de produits laitiers, et le pesco-végétarisme, qui permet la consommation de poisson. Le terme “veggie” est également un anglicisme récent qui peut avoir des significations différentes selon les personnes ou les marques qui l’utilisent. Enfin, le flexitarisme est un terme employé depuis 10 ou 20 ans qui désigne des personnes qui sont principalement végétariennes mais qui mangent parfois des produits animaux dans certaines circonstances, ou qui alternent simplement entre les aliments d’origine végétale et animale, ou ont considérablement réduit leur consommation de viande. Cela explique pourquoi selon certaines sources, il y aurait près de 30% de flexitariens en France, et non 6%. En somme, la situation n’est pas claire pour la plupart des gens.
Un choix personnel
L’archéologie montre que depuis la préhistoire, l’homme a été un être omnivore, voire principalement carnivore, à l’instar de certains primates tels que les chimpanzés ou les babouins. La consommation de viande fait donc partie de notre histoire depuis plus de 2 millions d’années, et n’est pas uniquement une mauvaise habitude.
Il est important de s’intéresser à une alimentation moins riche en viande pour de nombreuses raisons, comme les maladies potentiellement transmissibles de l’animal à l’homme, les scandales alimentaires, les conditions d’élevage et d’abattage des animaux, ou simplement un manque d’intérêt pour la viande. Il ne s’agit pas de dire que la consommation de viande est mauvaise en soi, mais plutôt de prendre en compte les conséquences de sa consommation excessive.
Promouvoir un véganisme absolu, qui inclut des interdictions comme la non-consommation de miel ou le refus d’avoir un animal de compagnie, pourrait ne pas être la meilleure façon de convaincre un grand nombre de personnes de suivre ce mode de vie. Il est important de présenter des arguments logiques et convaincants plutôt que de recourir à la violence. En fin de compte, le choix d’un régime alimentaire doit rester une décision personnelle, chacun devant prendre en considération ce qui est important pour lui et pour la planète.
Il est peu probable que la majorité des consommateurs deviennent végan ou même végétarien à court terme, car notre histoire culturelle est différente de celle des pays où le végétarisme est promu par les religions hindouistes et bouddhistes. Cependant, il est possible d’encourager une plus grande consommation de plats végétariens, ce qui serait bénéfique pour tous. Cela peut être facilement démontré.
Les bienfaits du flexitarisme selon le WWF
En novembre 2017, le WWF a publié un rapport qui prône l’alimentation flexitarienne, en mettant en avant des arguments pratiques et pragmatiques qui évitent les débats éthiques, philosophiques et religieux. Selon l’ONG, il est possible de remettre en question les choix alimentaires des 50 dernières années, qui ont entraîné une industrialisation de l’alimentation et une augmentation de la consommation de protéines animales, de produits sucrés, gras, salés et industriels. Cette remise en question serait nécessaire pour relever les défis environnementaux et de santé publique des prochaines décennies, tout en bénéficiant à la fois aux producteurs et aux consommateurs d’une alimentation plus saine, de proximité et de qualité, tout en préservant les ressources naturelles.
Le rapport du WWF met en avant les avantages environnementaux et de santé publique d’une alimentation flexitarienne, qui consiste à consommer principalement des protéines végétales tout en incluant occasionnellement des protéines animales. Il souligne également que cette approche permet de réduire la consommation de viande, de poissons sauvages et de produits transformés industriels tout en augmentant celle de légumes, céréales et légumineuses.
En résumé, le WWF promeut le flexitarisme comme une solution efficace pour manger de manière plus saine, respectueuse de l’environnement et équitable, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et la pression sur les ressources halieutiques. Il propose une alimentation composée de 2/3 de protéines végétales et 1/3 de protéines animales, avec une augmentation de la part de légumes, céréales et légumineuses, et une réduction de la viande, des poissons sauvages et des produits transformés industriels. Cette alimentation est également plus abordable et permet d’introduire des produits labellisés (bio, label rouge, MSC) à un coût similaire à celui de l’alimentation actuelle.
Les avantages de consommer des aliments végétariens… Selon les amateurs de bonne cuisine
Il y a les bienfaits pour la santé, déjà mentionnés dans le rapport, tels que la réduction des risques de maladies cardiaques, de diabète et de certains types de cancer. Il y a également l’impact environnemental, qui est considérable. En réduisant notre consommation de viande, nous réduisons les émissions de gaz à effet de serre, les besoins en eau, la déforestation et la destruction des habitats naturels. Les aliments végétariens sont également souvent moins chers et plus accessibles à tous. Enfin, une alimentation végétarienne peut également être plus satisfaisante pour les gourmands, en offrant une variété de saveurs et de textures.
En résumé, les avantages de consommer des aliments végétariens sont nombreux, tant pour la santé, l’environnement et les ressources alimentaires. Le choix de produits végétariens de qualité est de plus en plus varié et peut être utilisé pour créer des plats savoureux et variés. Il est important de considérer cette option dans notre alimentation pour des raisons éthiques, écologiques et diététiques.
